DE 089 - Les athlètes ont-ils besoin d’un psychologue sportif ou d’un préparateur mental?
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On va régler une chose pour commencer : je ne suis pas psychologue sportif. Bien que certaines personnes croient que je suis un psychologue du sport, ce n’est pas le cas. En fait, c’est que les gens sont un peu mélangés entre les titres de psychologue, préparateur mental et consultant en performance mentale.
Aujourd’hui, on clarifie tout ça et surtout je réponds à la question : «Est-ce que les athlètes ont besoin d’un psychologue sportif ou d’un préparateur mental?»
Je me suis toujours dit que la psychologie du sport et la préparation mentale étaient des domaines assez évidents, que tout le monde comprenait du premier coup ce que ça voulait dire.
J’ai cru que les gens saisissaient le genre de travail que je fais auprès des athlètes et sportifs. Clairement, ce n’est pas toujours le cas de tous. Il y a encore de l’éducation à faire.
Aujourd’hui, je t’explique quelles sont les différences entre le psychologue sportif et le préparateur mental pour que tu puisses décider de quel intervenant tu pourrais bénéficier le plus.
On commence avec le psychologue clinicien. Premièrement, pour avoir le droit d’utiliser le titre de psychologue, qui est un titre protégé, il faut détenir un doctorat en psychologie clinique. Je ne peux pas parler pour tous les pays, mais au Canada c’est le cas.
Deuxièmement, le psychologue développe durant ses études une expertise dans tout ce qui touche la santé mentale. Il est donc outillé pour travailler avec des gens aux prises avec des problèmes de santé mentale comme la dépression, les troubles anxieux et les troubles de la personnalité.
Grâce à la psychothérapie, le psychologue cherche à améliorer le bien-être et la qualité de vie de son patient. C’est là une grosse différence. En terme simple, le psychologue aide son client à retrouver un niveau «normal» de fonctionnement tandis qu’un consultant en performance mentale travaille avec des personnes qui fonctionnent bien et qui souhaitent repousser leurs limites.
Finalement, le psychologue a des patients tandis que le préparateur mental a des clients. Tu vois déjà qu’il y a différence assez évidente ici. Patient sous-entend que la personne est aux prises avec une maladie. Client, ce n’est pas le cas.
Là tu te demandes, mais il est où le psychologue sportif dans l’histoire? Bien, le psychologue sportif, à la base, il possède la même formation et les mêmes compétences qu’un psychologue clinicien. La différence c’est que le psychologue sportif va se concentrer davantage sur la clientèle sportive. C’est pourquoi il se doit d’avoir une bonne connaissance du milieu sportif. Tu ne peux pas juste t’improviser ici, il faut bien comprendre c’est quoi la réalité d’un athlète et du sport de haut niveau.
Passons maintenant au rôle de préparateur mental ou de consultant en performance mentale. Ce ne sont pas des titres protégés pour le moment. C’est un gros problème parce que n’importe qui peut s’improviser préparateur mental, même s’il n’a pas de formation crédible.
Justement, au Canada, l’association canadienne de la psychologie du sport est présentement en processus de faire reconnaître le titre de «Consultant en performance mentale». C’est pourquoi j’utilise ce titre d’ailleurs. Je suis membre professionnel de cette association et j’ai bien hâte qu’on officialise notre nouveau titre protégé. Ça va nous permettre de mieux nous positionner tout en s’assurant de la qualité et de la crédibilité des membres.
Le consultant en performance mentale s’appuie sur une formation universitaire très ciblée (habituellement détenteur d’une maîtrise en psychologie du sport) ainsi que d’une forte connaissance du monde sportif et de la réalité de l’athlète.
Bref, leur rôle premier n’est pas de «soulager la souffrance de son patient» comme c’est le cas pour le psychologue, mais bien d’améliorer les capacités psychologiques et mentales de leurs clients. On parle ici de concentration, de résilience, de gestion du stress, de contrôle émotionnel, de préparation à la performance, d’améliorer sa confiance, sa motivation et encore plus. Le travail se fait à la fois en rencontres privées et aussi sur le terrain.
Il aide son client à développer des stratégies psychologiques et mentales efficaces. Tout cet entraînement mental permet à l’athlète d’être à son meilleur quand ça compte vraiment et ainsi livrer des performances de qualité.
J’espère qu’à la lumière de ce que je viens de te présenter tu comprends mieux le rôle de chacun des intervenants. C’est un travail délicat qui est difficile à résumer en seulement quelques minutes. Le but ici n’est pas de déterminer quel intervenant est le «meilleur», mais bien de te permettre de choisir lequel est le plus approprié à ta situation.
Alors, les athlètes ont-ils besoin d’un psychologue sportif ou d’un consultant en performance mentale?
Si tu as besoin de quelqu’un qui t’aidera à travailler sur le plan de ta santé mentale, tu voudras l’aide d’un intervenant qui est formé comme psychologue. De l’autre côté, si tu souhaites optimiser tes performances et apprendre à gérer ton mental à l’entraînement comme en compétition, tu voudras opter pour un consultant en performance mentale.
Et petit conseil : avant de débuter avec un intervenant pour le volet mental de ton sport, prends la peine de t’informer à son sujet. Fais tes recherches. Ce serait bon de valider quelle est sa formation, quelle est sa connaissance du milieu sportif et même d’aller chercher des références à son sujet. Ça serait dommage que tu tombes sur une personne qui n’est pas qualifiée pour faire ce travail.